Des Burkinabé, conscients du poids du devoir des militaires et touchés par le sort de leurs veuves et leurs enfants, se manifestent spontanément pour contribuer, à leur façon, au projet. Tout l’esprit de Go PAGA est là…

"Nous voulions souscrire des assurances santé pour les femmes du programme et leurs enfants. Mais le directeur général de Yelen Assurances a refusé et à décider de nous offrir l'ensemble des couvertures santé", relate Fadima Kambou, initiatrice de Go PAGA.


“Ce sont des gens (les soldats, ndlr) qui se sacrifient pour notre bien-être, pour nous garder en sécurité et pour nous permettre de faire ce que l’on fait (...)

Rien de plus normal que de contribuer à sa manière et selon ses moyens”, estime Joël Bamogo pour expliquer son geste.

 


Il s'agissait là du premier geste de solidarité citoyenne pour le projet.

Quelques semaines plus tard, un article de l'AFD Sahel sur Fadima, à l'occasion de la Journée Internationale de la Femme, déclenchera une réaction inattendue.

"J'ai reçu un mail qui me disait de venir chercher un chèque pour Go PAGA. J'étais pour le moins intriguée, d'autant que nous n'avions pas commencé à communiquer sur le projet", confie Fadima.

Il s'agissait en fait d'un bijoutier de Ouagadougou qui voulait apporter sa contribution, un chèque de près de 2 millions de FCFA.

Depuis, le projet a connu plusieurs manifestations d'intérêt et des propositions de soutien de la part de Burkinabè, mais pas que. "Mais nous souhaitons d'abord finir le projet pilote", explique Fadima.

"L'objectif reste le national et c'est là que nous pourrons offrir un cadre clair à tout ceux qui souhaitent apporter leur soutien aux veuves de militaire et à leurs enfants".

L'accueillir chez nous "était un devoir naturel"

Un élan de solidarité entendu et partagé par Dieudonne Yago, Directeur de l’école Saint Joseph où est accueillie Janette Sorgho bénéficiaire du programme Go PAGA.

Dieudonné Yago, le directeur de l’école Saint-Joseph qui a accueilli Janette Sorgho pour qu'elle se forme, revient sur l’accompagnement et la motivation de la jeune bénéficiaire.

“Ce que j’ai remarqué c’est qu’elle veut apprendre, elle est prête à apprendre" confie-t-il à propos de Janette. Une vertu précieuse complètement en phase avec la devise de l'école : "Travail, Discipline, Réussite".

Pour lui, et la fondatrice de l'école (Mme Sagnon Diallo) l'accueillir et la former "est un devoir naturel”. C'est leur manière de contribuer au programme Go PAGA en laissant sa chance à la nouvelle institutrice. Et en lui donnant les meilleures armes pour exercer sereinement.

“Dans peu de temps elle sera autonome et pourra exercer un métier convenablement et être utile à d’autres personnes", explique Dieudonné Yago.