Le lieutenant-Colonel Evrard SOMDA, qui avait accueilli le pilote de Go PAGA au sein de l'Unité Spéciale d'Intervention de la Gendarmerie Nationale, se félicite du projet et de son extension au national. Très touché par la solidarité entre les veuves du programme, il nous confie par ailleurs tous les impacts positifs d'une initiative désormais adoptée par l'ensemble des Forces Armées. Vidéo.

 

 

"Et ce soir c'était la consécration", estimait le Lieutenant-Colonel Evrad SOMDA, de l'Unité Spéciale d'Intervention de la Gendarmerie Nationale, à l'issue de la restitution du projet Go PAGA, le 4 juin dernier à Ouagadougou, dont le pilote a été accueilli au sein de son unité.

Une de ses grandes satisfactions, "est liée au fait que le commandement militaire a bien voulu que le projet soit élargi à toutes les veuves et orphelins des militaires tombés au combat. Et ça ne fera que renforcer la cohésion au sein des forces armées nationales et le lien Armée-Nation", estime-t-il.

Pour lui c'est notamment "la démarche méthodologique et rigoureuse de ce projet [qui] a convaincu les chefs militaires".

"Le projet Go PAGA est vraiment le bienvenu (...) Nous espérons que la phase nationale soit un succès, au même titre que le projet pilote".

Ce qui a le plus marqué le Lieutenant-Colonel ? "Ce que je garde, ça peut être paradoxal par rapport aux résultats du projet qui ont été présentés, à savoir autonomiser toutes ces femmes, les rendre dignes, leur redonner le moral pour reprendre un nouveau souffle de vie (...) c'est cette unité et cette cohésion qu'il y a eu entre ces femmes en 4 mois."

Une preuve pour lui que le pays, en faisant acte de solidarité, "est capable de s'unir, de faire face à l'ennemi commun".

"Un motif supplémentaire pour nous remobiliser"

Perdre des compagnons d'arme n'est jamais chose facile. Pour autant : "paradoxalement à ce qu'on pourrait croire, chaque fois que nous perdons un homme, c'est un motif supplémentaire pour nous remobiliser pour faire face à des œuvres terroristes", révèle l'homme de rang.

"Et donc chaque fois que le malheur se produit nous accompagnons la famille pour faire le deuil, qui est difficile, qui est assez personnel, qui est intime. Mais très rapidement, nous nous remobilisons pour (...) empêcher que ces situations de deuil continuent de se reproduire. 

Donc ce sont à la fois des moments de tristesse, mais ce sont à la fois des moments de revigorisation du moral de nos hommes qui nous poussent à aller au-delà de nos limites."


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